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Un tome s'est terminé. Un autre commence.

Un tome s'est terminé. Un autre commence.

Cet article a été écrit en février 2020.

Ceux d'entre vous qui suivent sur notre page Facebook ou notre compte Instagram le savent : 2019 a été une année particulière pour l'équipe Korridog.

Notre mascotte, Féérie, s'est envolée au paradis des toutous, sans qu'aucune d'entre nous ne s'y attende, en 40 minutes de temps. Victime d'une attaque d'un gros chien éduqué pour le combat. Parce que ça n'arrive pas qu'aux autres. C'est arrivé le 30 mai 2019, le jeudi de l’ascension à 18h10. Comment oublier ce jour, cette promenade de trop. Plus de 8 mois après, ce souvenir est toujours aussi insupportable, les images sont toujours là. Il y a des images qu'on oublie parfois, mais celles-ci, les plus horribles et traumatisantes de ma vie, ne s'en iront jamais. Plus de 8 mois après, les larmes coulent toujours.

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C'était une jolie fin de mois de mai. La semaine d'avant nous avions passé une semaine de vacances dans le Nord Finistère formidable : un temps radieux, des paysages magnifiques, un logement au top et notre Féérie heureuse de se défouler sur la côte et sur les plages. Elle adorait ça. Nous avons la chance d'habiter en Bretagne, donc Féérie était habituée aux courses effrénées sur la plage et à la chasse aux lapins dans les dunes et sur les côtes. Mais durant ces vacances nous n'avions pas besoin de nous parler toutes les deux pour savoir qu'il n'y en aurait plus beaucoup des comme ça : Féérie était vite fatiguée, elle ne pouvait plus courir toute la journée plusieurs jours d'affilée. Je sais qu'elle en souffrait moralement : elle voulait en faire toujours plus mais ses papattes ne suivaient plus, elles étaient trop fatiguées. Je n'oublierais jamais une image en particulier : alors que nous profitions d'un instant de calme au soleil, je revois ma Féérie arriver vers moi, la tête basse, boitillant dans les graviers, l'air épuisé. Nous nous sommes regardées toutes les deux : on s'est regardées dans les yeux, et j'ai su qu'elle se rendait compte qu'elle n'avait plus la forme de sa jeunesse, qu'on ne pourrait revenir en arrière et qu'on allait toutes les deux vers une nouvelle étape de notre vie commune : une étape où elle serait plus âgée, où il faudrait changer nos habitudes avec moins de balades notamment. Je l'ai alors prise dans mes bras et lui ai fait un gros câlin, en me disant que ça serait toujours un câlin de plus, avant qu'elle ne parte. Pour la première fois, j'ai dû la mettre en laisse à la fin des vacances pour la limiter dans sa chasse aux lapins et c'est étrange car dans ses yeux j'ai cru y lire un « merci, je n'arrive pas à me raisonner, merci de m'aider ». Peut-être n'est-ce qu'une idée farfelue, mais je suis presque sûre qu'elle le pensait.

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Après ses vacances, notre vie a repris son cours, jusqu'à ce jeudi de l'ascension. Le matin nous avions fait une balade que Fée aimait, avec un chemin où elle adorait faire un tour à fond en courant. C'était tout elle : elle adorait faire des « tours de Fée ». Il suffisait de faire une boucle pendant la balade pour que Fée se mette à courir à fond et refasse la boucle toute seule ; elle revenait ensuite la langue pendante, touchant presque par terre, avec un sourire jusqu'aux oreilles et des yeux pétillants de bonheur ! Ce matin là elle a fait une petite boucle en courant, en coupant un peu comme elle faisait depuis quelque temps, et elle est revenue heureuse mais avec aussi de la tristesse dans les yeux tant elle savait que c'était dur pour elle et que ça n'était plus comme avant. Puis la journée est passée. Et à 18 heures nous sommes sortis pour la balade de fin d'après-midi. Nous avons pris un chemin que j'ai pris tant de fois avec ma Féérie, mais que je ne prenais pas beaucoup à cette heure-ci de la journée. Et pourtant : 18 heures, un jour férié, par beau temps... qui aurait imaginé que le parking d'un complexe de terrains de foot en pleine ville où jouent des dizaines d'enfants serait le lieu de mort de ma Féérie. Il aura suffit d'une fois. « Être au mauvais endroit au mauvais moment ». Non ma Féérie n'était pas en laisse, non je ne l'ai pas prise dans mes bras, non je n'ai pas changé de chemin alors que tout cela je le faisais à chaque fois quand je croisais un gros chien que je ne sentais pas. Fée n'a rien vu venir non plus, elle aussi était vigilante habituellement. Non. Rien. Je n'ai rien fait pour éviter ça. Il n'aura fallu qu'une fraction de secondes pour que le gros chien, attaché à un arbre avec une sangle qui n'a servi strictement à rien puisqu'elle a lâché sans retenir le moins du monde l'animal. Ça a duré quelques micro secondes... j'ai foncé bien évidemment, à peine j'avais repris ma Fée dans les bras que le monstre l'a rattrapé par l'arrière et tiré plus loin... des minutes interminables. Sans parler de celles qui ont suivi : direction le vétérinaire de garde puisqu'un jeudi férié le seul vétérinaire était à 40 minutes en voiture... Malgré le choc c'est aussi là qu'il faut garder son sang-froid pour agir vite, même si cela ne sert à rien, le mal est fait. « Ne t'en va pas, Maman a besoin de toi pour vivre ma chérie ». Combien de fois je l'aurais répété à l'oreille de mon ange. Mais elle n'a pas pu, les morsures étaient bien trop graves. Les 40 minutes de voiture ont été un vrai cauchemar. Féérie était en état de choc depuis le moment où je l'avais reprise dans les bras. Je ne sais pas si elle souffrait pendant tout ce temps. Il paraît que non,en état de choc on ne sent plus la douleur. J'espère tellement mon bébé que tu n'as pas souffert comme j'ai souffert... Parce qu'il faut tenir jusqu'au bout il a fallu ne pas penser aux conséquences, ne pas penser au pire... Une alternance entre les moments où on réalise ce qui se passe et les moments on pense juste que ça va s'arranger, que ça ne peut pas arriver. C'est dans la voiture, à 3 minutes du vétérinaire qu'elle s'en est allée. Peu de temps avant, j'ai vu ses yeux partir, sa langue se détendre complètement sur le côté : c'était impossible qu'elle revienne. C'était comme si elle avait tenu le maximum pour qu'on tienne le temps du trajet, non pas qu'on espérait, ou si : un espoir de fou subsistait. Parce que c'était inimaginable de la perdre comme ça. Elle s'en est allée juste avant d'arriver chez le vétérinaire pour partir avec nous, sans inconnu avec nous, et dans mes bras, dans la voiture qu'elle aimait tant. Elle a choisi son moment pour partir. Toutes ces images qu'on oublie jamais. Ces 50 minutes de pur cauchemar pour une maudite balade, pour un « mauvais endroit au mauvais moment ». 9 ans de rêve qui s'arrêtent à cause d'un gros chien à qui il n'arrivera rien à cause de cette putain de loi française où les plus forts sont toujours les mêmes.

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La plus belle histoire de ma vie

Sans Féérie, il ne me restait que le manque terrible, elle, sa présence, ses repas, ses battements de queue, ses poils (parce que les séances d'aspirateur après son départ sont affreuses... l'impression affreuse d'enlever toute trace d'elle...), le traumatisme. Toute ma vie a été anéantie. Tout tournait autour d'elle. Tout était pensé chaque jour pour elle. C'est pourquoi nous avons décidé de prendre de nouveau un petit chien. J'ai toujours été attirée par le chihuahua, et nous avons un élevage que nous aimons beaucoup près de chez nous qui avait des bébés. J'ai aussi regardé et me suis renseignée sur le border terrier, mais ce n'est pas un chien qui me convient je pense. Il a finalement suffit d'une publication de notre élevage de chihuahua préféré au sujet d'un petit mec chihuahua à placer, né le 4 avril, comme ma Fée... Il n'en a pas fallu plus pour que le coup de cœur arrive. Une première visite début juin, puis une nuit de réflexion ont suffit pour nous décider. Le 14 juin, nous sommes allés chercher notre petit Phloème. Petit à petit, Phloème a su créer sa place dans notre cœur. Il n'a pas toujours un rôle facile car il arrive après quelqu'un d'extraordinaire. Mais il se débrouille comme un chef : il a largement conquis notre cœur !

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P'tit Phloème à son arrivée à la maison

 

Ainsi, si la vie s'écrivait ; le tome « Féérie », le meilleur de ma vie, s'est terminé. De manière dramatique et traumatisante. Un nouveau tome a commencé ; un tome où la peur des chiens est plus que jamais présente, mais c'est un tome avec un petit Toutou en or, qui a tout plein de bonnes surprises à nous faire découvrir !

 

 

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